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Comment trouver de l’aide en tant qu’aidant de ses parents âgés ?

6 février 2023

Lorsque l’ont choisi de devenir aidant pour ses parents âgés, on se heurte à des difficultés que l’on n’avait pas toujours envisagées. Heureusement, il est possible de solliciter de l’aide pour se sentir plus soutenu et accompagné…

Accompagner ses parents en devenant aidant

Les années tournent ; d’enfant, on se retrouve un jour être le parent de nos parents. Comme si de voir vieillir ses parents et de se rapprocher de l’heure où ils ne seront plus là, n’était pas assez difficile comme cela, on culpabilise, on s’inquiète. Une petite voix intérieure nous dit : « profites-en tant qu’ils sont là », « je ne vais pas quand même les mettre à la maison de retraite ».

Tant de personnes aidantes s’écroulent sous le poids de la charge. Les relations peuvent s’envenimer et de la rancœur s’installe insidieusement, noircissant les souvenirs des dernières années de leurs parents. Ce parent dépendant qui nous donne tant de mal, comment peut-il être le parent de notre enfance, que nous avons tant aimé, qui nous a soutenus dans les différentes épreuves de notre vie. Nous ne sommes pas prêts à accepter ce grand changement, nous nous trouvons coincés dans une situation que nous n’attendions pas et qui nous fait souffrir.

Faire le deuil de ce parent aimant et dévoué pour son enfant. Aujourd’hui c’est à notre tour, de rendre à nos parents vieillissants et dépendants tout ce que l’on a reçu. Mais nous nous sentons piégés face à cette charge de travail, bloqués dans une situation à laquelle nous ne nous attendions pas : en plus de notre vie familiale et de nos responsabilités, nous avons en charge l’un de nos parents, voire les deux.

Comment trouver de l'aide en tant qu'aidant de ses parents âgés ?

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Un rôle difficile à tenir

Il existe entre 8 et 11 millions de personnes en France qui soutiennent au quotidien un proche en perte d’autonomie ou en situation d’handicap : 83% des aidants aident un membre de leur famille, 44% un de leurs parents. La cause principale de la dépendance est l’âge, suivie de la maladie et du handicap.

Le plus difficile est d’accepter. Il faut comprendre que la vieillesse touche tout le monde et accepter de lâcher prise sur certaines choses. Accepter que nous ne sommes pas éternels et savourer chaque petit moment de bonheur. Voir se courber une silhouette autrefois si dynamique, nous fait mal. Et se dire que les prochains sur la liste, seront nous, les enfants. Comment faire face à cette peur ? Et moi, que va-t-il m’arriver lorsque je serai âgée ?

Vous avez le droit d’être en colère contre votre parent par la charge de travail qu’il vous impose inconsciemment. La colère est une émotion comme les autres. Vous avez le droit d’être triste de placer votre parent dans une résidence sénior, de vendre la maison où vous avez grandi, où vos propres enfants ont tant de souvenirs, ont fait peut être leurs premiers pas.
Il est d’ailleurs fréquent de passer par plusieurs stades : être épuisé nerveusement, avoir l’impression de ne pas en faire assez, être excédé par les plaintes, les jérémiades de votre père ou de votre mère pour que vous vous occupiez encore plus de lui ou d’elle, comme si vous n’en faisiez pas assez, la culpabilité de lui avoir mal parlé car vous êtes fatigué. À tout cela se mêle

la peur de la chute et de ses conséquences, la peur de ramener le covid…

De nombreuses difficultés sont rencontrées par les aidants : l’impact négatif sur leur santé, la baisse de moral, la vie sociale perturbée comme le renoncement de partir en vacances pour ne pas le laisser, de mettre sa vie entre parenthèses, en sont quelques exemples. Les moments de répit sont rares ; il faut tout assumer : le ménage, les courses, le linge, la paperasserie, les sortir lorsque cela est encore possible, les écouter encore et encore raconter les mêmes choses, les mêmes souvenirs que vous connaissez par cœur, tout cela en plus de son travail et de sa vie de famille.

C’est épuisant ! Parfois, vous avez l’impression que c’est trop, vous n’en pouvez plus. Et pourtant vous l’aimez votre père ou votre mère et tout se bouscule dans votre tête ; il y a tellement de sentiments en même temps. Le syndrome de l’aidant ou burn-out de l’aidant, désigne un état d’épuisement moral et physique, lourd de conséquences : épuisement, anxiété, inquiétude, troubles du sommeil…

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Accepter de demander de l’aide et se faire accompagner en sophrologie

Les aidants doivent accepter de demander de l’aide pour pouvoir prendre une bouffée d’air frais, pour rester aussi longtemps que possible auprès de leurs proches. Il existe des solutions telles que des aides à domicile, des accueils de jour ou de nuit pour le week-end par exemple pour le parent âgé. Et pendant ce temps libre, cette soupape de sécurité, il est vital de prendre du temps pour soi et de s’aménager un espace ressource.

La sophrologie va vous permettre de réguler vos émotions, accueillir le moment présent. Grâce à des exercices spécifiques, vous pourrez apprendre à gérer votre stress, à éloigner les tensions, à apprendre à respirer. Cette technique est une aide précieuse pour tous ceux qui s’occupent d’un proche. Pour soutenir un proche, il faut soi-même aller bien ! La sophrologie aide également à restaurer la confiance en soi et ainsi donner l’énergie nécessaire dont a besoin l’aidant familial pour mener à bien sa tâche en cultivant le positif, même dans des situations difficiles. Les premiers résultats se font sentir après 2 ou 3 séances.

 

par Michèle Boutet, praticienne en sophrologie du réseau Médoucine.

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