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Comment surmonter sa timidité ?

22 décembre 2022

La timidité peut être source de grand inconfort et même de détresse si elle n’est pas prise en compte et traitée. Et si on commençait à mieux la comprendre, pour doucement s’en libérer ?

Qu’est-ce que la timidité ?tr

Qui d’entre nous n’a pas déjà vécu un moment de timidité dans sa vie ? Ce trouble, très fréquent, se caractérise par des sensations inconfortables et une gêne physiologique (rougissement, estomac et gorge noués, poids dans la poitrine…), comportementale (se sentir mal à l’aise, avoir envie de partir, de se faire tout petit…) et émotionnelle (peur de l’autre, de ses réactions, de son jugement, de son regard).

La timidité fait partie de notre nature humaine. Chez l’enfant, elle apparaît dans les premiers contacts avec l’environnement social, à la maison, à la crèche, à l’école maternelle, pour progressivement s’atténuer en grandissant. Si elle s’installe de façon durable et qu’elle s’intensifie, elle peut devenir un trait de personnalité difficile à vivre.

Timidité ponctuelle ou timidité persistante ?

Adolescent ou adulte, on peut ressentir de la timidité ponctuellement, dans certaines circonstances et situations d’adaptation : l’intégration dans un nouveau collège ou lycée, une nouvelle entreprise ou bien à l’occasion d’une soirée, où l’on ne connaît personne. La gêne ressentie est passagère et disparait une fois que l’on s’est familiarisé avec ce nouveau groupe humain.

Et puis, il y a une forme de timidité, plus profonde et permanente, qui s’active dès que l’on est en présence des autres. L’idée même d’être regardé ou écouté, provoque de l’anxiété, de la confusion et déstabilise complètement. C’est un cercle vicieux. La personne qui vit une telle intensité dans ses interactions, finit par s’identifier à cet état de timidité. Elle pense : ” Je suis timide” et les autres la reconnaissent aussi comme telle. Cette identification est le principal obstacle, empêchant la personne de faire évoluer favorablement sa réalité intérieure.

Comment surmonter sa timidité ?

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Protéger l’image de soi

Des études en neurosciences ont montré que la peur sociale s’imprègne au plus profond du cerveau et du système nerveux, et qu’elle affaiblit notre aptitude à faire face au stress.

Une timidité persistante, trouve, le plus souvent, son origine dans la prime enfance. Si l’entourage d’adultes (d’enfants/adolescents) a été autoritaire, maltraitant, non empathique, le petit enfant a pu vivre de profonds sentiments d’humiliation, d’injustice ou de honte. Quotidiennes et répétées, ces situations stressantes finissent par détériorer l’estime de soi et créer de l’insécurité relationnelle. Des blessures de l’âme qui, sans un accompagnement approprié, persistent à l’âge adulte.

A l’inverse, un jeune enfant qui évolue dans un environnement affectif sécurisant, bienveillant, joyeux et stimulant, va se construire au sein d’un système relationnel basé sur la confiance et l’expression de soi, contribuant à préserver son image. Reconnaître son histoire d’enfant est un acte d’amour.

Consoler l’enfant intérieur

Une fois cette reconnaissance faite, on s’aperçoit que ce petit enfant est là, dans la profondeur de nos cœurs. Il réclame tendresse et consolation car il a beaucoup souffert. Avec bienveillance et compassion, nous pouvons être le bon parent, le bon ami dont il a manqué et lui offrir ce qu’il a attendu : soutien, écoute et reconnaissance. Il n’est jamais trop tard pour donner de l’amour inconditionnel. Si cette connexion paraît trop difficile à engager seul, on peut faire appel à un praticien en gestion des émotions(méditation de pleine conscience – EFT – hypnose – approches psycho-corporelles…).  L’acceptation des émotions ressenties à ce jeune âge, l’empathie que l’on a pour ce qui a été vécu, viennent réconforter et libérer les blessures de l’enfant que l’on porte en soi.

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Qu’est-ce qui est timide en soi ?

La pleine conscience nous apprend à être présent à ce que l’on vit intérieurement : ressentir, reconnaître, considérer et avoir de la compassion pour ce qui est souffrant en soi. Par la méditation régulière, on peut accueillir la part de soi qui est gênée. Exposé au regard de l’autre, qu’est-ce qui est mal à l’aise en soi ? :

  • l’expression de soi : pouvoir accepter ce que l’on ressent, ce que l’on vit dans sa profondeur ?
  • l’affirmation de soi : oser montrer sa particularité, sa sensibilité, sa créativité, savoir dire non, choisir ?
  • le droit d’exister : pouvoir accepter d’être soi, de vivre, de prendre sa place ?

Probablement un peu des trois. 

Savoir se mettre au clair, dans son cœur, avec ce qui est touché, repérer quelles parties de nous demandent à exister et à se dire, juste derrière le voile de l’inconfortable gêne.

La nécessité d’être présent à soi

S’enraciner dans la Présence au corps et au souffle pour développer de solides appuis intérieurs

  • La méditation assise et allongée synchronise corps et esprit. Elle active le système nerveux de récupération et libère les hormones de détente et de bien-être.
  • Les exercices de respiration et les mouvements effectués en pleine conscience, favorisent  une reconnexion au corps, à ses appuis et à la circulation de l’énergie qui dénouent les tensions.
  • La pratique de la bienveillance, de l’empathie et de la compassion à soi-même, apporte de la douceur, du sourire, du calme et de la confiance, pour mieux vivre sa réalité du moment.
  • L’impermanence des sensations et des pensées, rappelle de ne pas nous identifier à ce que nous vivons et ressentons. Accepter la présence passagère de « ces mouvements » et revenir en son centre, près du souffle, près du cœur.
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La connaissance de soi

Vous l’avez compris, la timidité n’est pas une maladie, mais elle peut provoquer de vrais tourments et rendre le quotidien pénible à vivre. Ce n’est pas non plus une fatalité et elle peut être surmontée et même vaincue, en faisant un travail sur soi.  

L’ancienne timide que je suis, vous offre avec plaisir ce mantra :

  • Je reconnais qu’il y a …. en moi. 
  • J’accepte que ce soit là. 
  • J’approche délicatement : de quoi ça parle, jugement, aspiration, dévalorisation…? et puis je lâche.
  • Je m’apporte de la compassion, de la tendresse et je reviens près du souffle.

 

par Valérie Di Daniel, praticienne en méditation du réseau Médoucine.

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