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Comment dépasser son syndrome de l’imposteur ?

9 janvier 2023

 

Avez-vous déjà ressenti le sentiment de ne pas être à votre place ?  Comme si vous trompiez votre monde, comme si vous ne méritiez pas vos succès. Vous êtes-vous déjà dit “Je suis nulle, comment peuvent-ils me voir comme quelqu’un de bien ?”

Dans cet article, je vous amène à prendre de la hauteur sur ce phénomène. Je vous apporte aussi quelques pistes et solutions pour le dépasser. Parce que l’identifier et l’accepter peut-être un bon point de départ pour vous en libérer.

De quoi s’agit-il et d’où vient-il ?

Il s’agit d’un sentiment d’imposture, plus précisément d’un sentiment d’illégitimité, comme si nous n’étions pas assez ceci ou cela, pour mériter notre place ! Ce sentiment associé aux peurs : de ne pas être à la hauteur, d’être démasqué ou encore la peur de l’échec ou du jugement, peut avoir lieu dans tous les domaines de votre vie. Dans la vie personnelle, avec ses amies, son conjoint ou durant la vie professionnelle. Autant de peurs et d’angoisses, suscitées par des pensées dévalorisantes sur soi-même, qui amènent la personne à adopter des comportements néfastes pour elle-même.

Ce phénomène de l’imposteur a été identifié par deux psychologues américaines cliniciennes, en 1978 : Pauline Rose Clance et Suzanne Imes. Elles préfèreront d’ailleurs, l’appellation de ”phénomène” plutôt que de ”syndrome”, mettant en avant la dimension universelle de ce trouble. C’est leur étude auprès de femmes à la carrière brillante qui révèlent ce phénomène : Je me vois comme incompétente, je pense ne pas mériter mes succès et pourtant je suis quelqu’ un de bien et ma réussite n’est pas un hasard.

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Les bonnes nouvelles ?

Selon le journal of behavioral science, 70 % de la population mondiale a déjà ressenti au moins une fois dans sa vie ce syndrome. Donc ressentir ce syndrome ne fait pas de vous quelqu’un d’anormal ou d’incompétent, bien au contraire. Nombreux sont ceux qui le ressentent et sont dotés de réels talents.  L’autre bonne nouvelle, c’est qu’il s’agit davantage d’un trouble émotionnel que d’un trouble psychiatrique.

Ce n’est pas une maladie, ni même une pathologie. C’est un complexe, un phénomène qui bouge, évolue en fonction de nos situations de vie. Cela peut être passager, c’est pourquoi ça va mieux en l’accueillant, telle une émotion. Et puis, pourrait-il être salvateur de douter ?

Comment dépasser son syndrome de l'imposteur ?

Pexels

Quels en sont les effets ?

Les attitudes associées sont souvent de nature à nous auto-saboter. Je vais essayer de gagner du temps, remettre à demain ou fuir tant qu’il est encore temps, pour ne pas être démasqué et humilié. Il n’est pas improbable de voir de nouveaux managers ou des collaborateurs à qui l’on confie de nouvelles responsabilités, quitter leur entreprise par peur de ne pas y arriver. Je peux aussi décider d’en faire trop, pour me rassurer, et travailler beaucoup plus qu’il ne faudrait pour tenter d’atteindre une certaine perfection, au risque de tomber dans l’épuisement.

Le dénominateur commun ?

Comme vous l’aurez certainement compris maintenant, le dénominateur commun, c’est la dévalorisation permanente. On ne le mérite pas ! La racine de ce trouble provient de l’estime de soi, de la représentation de la personne que nous aimerions être. C’est un jugement de valeur à propos de soi. Un trop haut niveau d’exigence vis-à-vis de soi qui entraîne du stress et de l’angoisse.

Comment dépasser son syndrome de l'imposteur ?

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Comment pouvons-nous y remédier et adopter davantage un sentiment de sécurité intérieure ?

Les meilleures solutions sont comme bien souvent en NOUS et non chez les autres !  Même si cela s’améliore largement, à partir du moment où nous pouvons en parler librement.  Je vous partage donc 4 propositions pour réussir à dépasser son syndrome de l’imposteur :

En prendre conscience et se situer

Être sensibilisé a ce phénomène, savoir qu’il existe, le connaître permet déjà d’en diminuer les effets. Pour cela, il peut être nécessaire d’aller plus loin et de s’auto-évaluer selon l’échelle de Clance. Un test de 20 questions qui vous permettra de vous situer. 

L’accepter et le comprendre

Plus vous l’observerez, plus vous l’analyserez sous tous ces angles et plus il vous sera facile de comprendre comment il s’immisce dans votre vie, la place qu’il prend et sous quelle forme. S’agit-il de surcompensation, de doutes, de biais d’attribution, de haut niveau d’exigence, ou encore de minimisation de ses accomplissements ou toute autre chose ?

Développer son objectivité

Et si vous regardiez la réalité en face ? Et si vous repreniez la responsabilité de vos succès ? Avez-vous ”toujours” réussi grâce à la chance, vraiment ?  Toujours, toujours ?

Quels ont été vos succès ? avez-vous des preuves ? Des retours objectifs, du feedback de vos proches, de vos managers, vos pairs ou vos clients ? Pour quelles raisons les personnes vous sollicitent et pourquoi ? Et puis, que vous manque-t-il pour vous sentir légitime ?

Expérimenter, le ”Just do it !”,

Selon la forme de votre syndrome, qu’il soit pro ou perso, il est nécessaire de se jeter à l’eau, de passer à l’action, de sortir de sa zone de confort autant de fois que possible. Seul moyen pour se prouver à soi-même qu’on en est capable !

Commencer par des petites actions, des petits challenges. Oser. Pour ça, il peut être nécessaire de commencer par le célèbre “fake it until you make it”  souvent utilisé aux États-Unis, en s’appuyant sur ses succès passés, sa capacité d’adaptation, son agilité.

Ça n’en fera pas de vous quelqu’un d’incompétent. Plus vous ferez, moins vous aurez peur. Testez dans ce sens, agissez d’abord en mesurant le risque, puis réfléchissez à comment faire mieux les prochaines fois. Les Américains sont de véritables modèles pour cela. Ils n’ont pas autant peur de l’échec que nous. Selon eux, la compétence recherchée, associée à un état d’esprit optimiste, permettra d’obtenir cette compétence et de pouvoir réaliser ses rêves ou tout du moins d’obtenir les résultats recherchés.

Comment dépasser son syndrome de l'imposteur ?

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Mais à partir de quand, doit-on demander de l’aide ?

Ce syndrome devient incapacitant lorsque vous vous enfermez dedans, que vous tournez en rond, sans trouver de solutions. Le jour où vous ne réussissez plus à prendre de la hauteur, à atteindre vos objectifs, le jour où vous sentez une grande frustration ou encore un épuisement, une grande anxiété, voire le jour où vous sentez que vous pourriez prendre une mauvaise décision, celle dictée par vos peurs…

Alors, rappelez-vous cela : 

” Impose ta chance, serre ton bonheur, va vers ton risque, à te regarder, ils s’habitueront ! ” – René char

 

par Charline Auguste, coach personnel et professionnel du réseau Medoucine.

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